tag:blogger.com,1999:blog-32750745848868126632024-02-19T04:32:32.593-08:00Dé-calageFlora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.comBlogger14125tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-60976176187748939782011-03-13T05:27:00.000-07:002011-03-13T05:27:15.384-07:00Après la révolution du jasmin, la révolution du baobab au Cameroun ?<span style="font-size: small;"> <span style="font-family: Cochin;">L’incroyable renversement de situation en Tunisie, puis les soulèvements en Egypte : scénarios à perdre haleine qui conduisent à la défection de deux indétrônables dictateurs d’Afrique du Nord… L’espoir gagne les pays voisins, les peuples qui n’ont pas voix au chapitre depuis trop longtemps. Et plus au Sud ? Vers l’Afrique subsaharienne, où depuis tant d’années on parle de démocratures, de gouvernements – marionnettes du néocolonialisme, d’abus de pouvoir si énormes que l’on soupçonne Paul Biya d’avoir acheté l’équivalent du Château de la Loire en Suisse - vers le sud donc, que ressent-on ? Certains espèrent une contagion, que l’onde de choc se propage. Pas si vite.</span></span><style>
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</style> <div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><i>Commémorer les émeutes de 2008</i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Le 23 février dernier, l’ambiance dans les grandes villes du Cameroun était un peu tendue : les forces armées étaient déployées dans les endroits stratégiques, les kiosques à journaux de désemplissaient pas de curieux qui venaient suivre les gros titres, inquiets. On pouvait lire, en Une du quotidien <i>Mutations</i></span><span style="font-family: Cochin;"> : « Manifestation publique, journée à haut risque au Cameroun »,<span> </span>tandis que <i>Le Journal du Cameroun</i></span><span style="font-family: Cochin;"> titrait : « Le gouvernement invite au calme ». En effet, les partis d’opposition (à leur tête Jean-Michel Nintcheu du Sdf et Anicet Ekane du Manidem) avaient lancé des appels à manifestations pour commémorer les émeutes de 2008.<span> </span></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><i>[Petit Rappel : en 2008, la crise économique frappe le Cameroun et le gouvernement impose une hausse significative des prix des carburants et de la plupart des produits de première nécessité. Les « émeutes de la faim » éclatent dans les grandes villes, se terminant par une répression dure qui fait plus d’une centaine de morts.]</i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Ailleurs dans le monde, des camerounais expatriés invitent à suivre l’exemple des révolutions populaires d’Afrique du Nord. Le CODE (Collectif des associations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora) diffuse le mot d’ordre : « Paul Biya dégage », tandis que la Cameroon Diaspora Connection diffuse sur le net un photomontage de mauvaise qualité sur fond de reggae qui suggère une « révolution du Baobab ». (</span><a href="http://infostogo.de/pages/posts/la-revolution-maghrebine-contamine-tous-les-regimes-en-mal-de-democratie-en-afrique-subsaharienne-cas-du-cameroun-632.php"><span style="font-family: Cochin;">voir le clip</span></a><span style="font-family: Cochin;">). Le site d’informations <i>Ici Cemac</i></span><span style="font-family: Cochin;"> publie quant à lui les </span><a href="http://www.icicemac.com/actualite/23-fevrier-2011-commence-la-revolution-pacifique-du-peuple-camerounais-voici-12-consignes-pour-le-succes-de-la-marche.html"><span style="font-family: Cochin;">« 12 consignes pour le succès de la marche »</span></a><span style="font-family: Cochin;"> et annonce que le 23 février 2011 sera le début de « la révolution pacifique du peuple camerounais ». </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">A cette occasion, l’on se rend compte que le Cameroun bénéficie tout de même d’une certaine liberté d’expression : sur internet et dans la presse, il n’y a pas de tabous à mentionner les malversations du pouvoir en place et à haranguer les foules. Il y a, au « Mboa », un potentiel de subversion non négligeable … même si, il faut le rappeler, certains opposants ou journalistes engagés croupissent et meurent en prison !</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK2mT_96zCACvxUYgpiQbtksUjbdHpi6w03AMU60S0KfqPTbBVkLpcWDLpUdYPa70LB2i8nCriNFiqXMUxdMYD1RCsfBN_xw7rXnVmQvoCTC-iviAM6q-ruKHbEmbRSTSfdkxUNft-O7E/s1600/61753207.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiK2mT_96zCACvxUYgpiQbtksUjbdHpi6w03AMU60S0KfqPTbBVkLpcWDLpUdYPa70LB2i8nCriNFiqXMUxdMYD1RCsfBN_xw7rXnVmQvoCTC-iviAM6q-ruKHbEmbRSTSfdkxUNft-O7E/s400/61753207.jpg" width="282" /></a></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><i>Pétard mouillé</i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">En tout cas, le 23 février, l’on retient un peu son souffle. A Douala, « la semaine des martyrs » rencontre quelques échos : des manifestants ont été dispersés, arrêtés, voire brutalisés par la police, selon plusieurs sources. La réaction immédiate des forces de l’ordre décourage les manifestants de poursuivre leur action et le meeting du 24 février est annulé. A Yaoundé, « la mayonnaise peine à prendre », comme le suggère le journal <i>Le Pays</i></span><span style="font-family: Cochin;">. Il semble que la campagne rondement menée par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, porte ses fruits : il enjoint le peuple camerounais à rester sourd aux appels à manifestations, discréditant les arguments des opposants. Selon lui, la révolution a déjà eu lieu au Cameroun et il met en garde contre une identification trop rapide aux révolutions du Maghreb : « </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">En Afrique du Nord, la situation n’était pas la même. Ce n’est que maintenant que le vent du changement souffle là-bas. Il y a vingt ans que nous avons conduit cette révolution. Il faut savoir lire l’évolution de l’humanité. Ce qui se passe là-bas s’est déjà passé chez nous», a martelé le ministre. Pour M. Tchiroma, «ces aventuriers» veulent condamner le Cameroun à «l’effort de Sisyphe, un éternel recommencement. Notre pays n’a jamais été autant crédible qu’aujourd’hui. Sa stabilité est confirmée par les institutions financières internationales. La paix au Cameroun est devenue une culture». (source : <i>Mutations</i></span><span style="font-family: Cochin;">).</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Voilà donc sur quoi repose la stabilité du Cameroun aujourd’hui : l’idée que la « révolution » économique et la marche vers le progrès ont déjà eu lieu sous la houlette du pouvoir en place, et l’idée d’une paix à tout prix, profondément incarnée par la pérennité du président.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><i>La Tunisie, passe encore, mais laissons Kadhafi en Libye !</i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Et en effet, il est finalement étonnant de constater à quel point les révolutions du Maghreb, qui exaltent pourtant une bonne partie de la planète, laissent froids la plupart des camerounais. Si l’exemple de la Tunisie était vu avec une certaine admiration mêlée de perplexité, la « contagion » à l’Egypte, puis à la Libye a provoqué de sérieuses remises en question : finalement, à l’instar de la Côte d’Ivoire, tout cela ne tiendrait-il pas d’une vaste opération fomentée par l’occident pour récupérer le pétrole libyen ? Et surtout, que deviendrait l’Afrique sans les investissements libyens ? En effet de nombreuses entreprises africaines ne doivent leur survie qu’à la prodigalité de Kadhafi, comme le rappelle un article de </span><a href="http://www.camer.be/index1.php?art=13432&rub=12:1"><span style="font-family: Cochin;">camer.be</span></a><span style="font-family: Cochin;">. Si Paul Biya n’a pas, comme Wade ou Alpha Condé, exprimé publiquement son soutien à Mouammar Kadhafi ; dans la rue, les Camerounais restent pragmatiques :<span> </span>lorsque le pétrole est en jeu, les occidentaux ne sont jamais loin. La révolution a bon dos. Au Cameroun, la corde sensible du panafricanisme et le rejet de toute ingérence politique prend le pas sur l’idéal révolutionnaire. N’en déplaise à certains rêveurs, le vent de la révolution du jasmin n’est pas encore venu à bout du désert.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy0pPDBo8jvMl2-Xc2ezMLmchzlKiacGUqk4f6TJD5gP593Okhmx0mB27EOrBhx7Qfo3OH5mmUxNjuHq1Kr7TiKVGwaa3oBpsGsrtbT-eHYBhsISwr0loGzpziL_Vu0hjVAesUDtfmwa4/s1600/fruits+baobab.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy0pPDBo8jvMl2-Xc2ezMLmchzlKiacGUqk4f6TJD5gP593Okhmx0mB27EOrBhx7Qfo3OH5mmUxNjuHq1Kr7TiKVGwaa3oBpsGsrtbT-eHYBhsISwr0loGzpziL_Vu0hjVAesUDtfmwa4/s400/fruits+baobab.jpg" width="400" /></a></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-654837659071628172011-01-15T04:41:00.000-08:002011-01-15T04:48:38.967-08:00Haro sur les homos en Afrique<span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><b>Au Cameroun, dans la rue, il n’est pas rare de voir deux hommes marcher main dans la main. Est-ce un couple ? Certainement pas répond-t-on horrifié, ici c’est simplement un signe d’amitié et fi de l’homosexualité ! Les homos, on ne les voit jamais et on les entend peu, et pour cause : selon l’article 347 bis du code pénal camerounais, « Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs <i>[CFA, ndlr] </i></b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><b>toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe ». L’UE vient de financer un projet qui défend les minorités sexuelles au Cameroun. On l’accuse d’être hors la loi.</b></span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>Homosexualité, crimes et châtiments </i></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">En novembre 2010, l’ONG <i>Human Rights Watch</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> a publié deux rapports alarmants sur la situation des LGBT [<i>lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, ndlr</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">] dans deux pays d’Afrique <i>: <b><a href="http://www.hrw.org/en/reports/2010/11/30/craindre-pour-sa-vie-0">Craindre pour sa vie</a>,</b></i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i> violences contre les hommes gays et perçus comme tels au Sénégal</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> et <b><i><a href="http://www.hrw.org/en/reports/2010/11/04/criminalizing-identities-0">Criminalisation des identités</a></i></b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>, atteintes aux droits humains au Cameroun fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">. Les deux rapports recueillent des témoignages et analysent des faits similaires : arrestations arbitraires, passage à tabac, maltraitance et manque de soins médicaux dans les prisons, stigmatisation et rejet par la société. Les préjugés et la discrimination à l’encontre des homosexuels (ou perçus comme tels) se fondent bien souvent sur la condamnation d’une manière d’être, de se comporter. Les personnes qui n’adoptent pas une attitude « typiquement féminine » ou masculine sont suspectées, ostracisées, parfois même dénoncées. Un homme sénégalais témoigne : « En fait, ils ne m'ont pas pris en train d'avoir des relations sexuelles mais l'ont déduit à partir du lieu où je me trouvais et de la manière dont j'étais habillé. Ils m'ont déshabillé et m'ont frappé. Je suis resté en détention pendant deux mois» (<i>in Craindre pour sa vie</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">)</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>Le phénomène des « outing »</i></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Cette homophobie omniprésente peut prendre ainsi des contours irrationnels : les homosexuels sont accusés de pratiques sataniques, et on les soupçonne de faire partie de sectes occultes ou de loges maçonniques toutes puissantes. Ainsi, en 2006, un scandale éclate au Cameroun lorsqu’un journaliste de <i>La Météo </i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">publie une liste d’homosexuels présumés, assumant tous des fonctions importantes au sein du gouvernement. La presse se déchaîne et alimente le brasier, gonflant la liste, incriminant d’autres personnalités publiques sans pourtant appuyer leurs allégations sur des faits précis. La rumeur enfle et fait feu de tout bois. Les ventes montent en flèche lorsque <i>l’Anecdote</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> fait paraître sa Une flamboyante : « le Top 50 des homosexuels présumés du Cameroun », suivie par la <i>Nouvelle Afrique </i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">qui dévoile pour sa part « la liste des pédés ». L’homosexualité apparaît alors comme une sorte d’outre malfaisante, dans laquelle se fourvoient les ennemis du peuple, les corrompus, les cooptés, les bandits du pouvoir : dans tout le pays, on parle « d’homocratie ». Aujourd’hui, plus de quatre ans après ce phénomène des <i><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Outing">outing</a></i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">, on parle encore de ces listes avec un air mi-figue mi-raisin. Marine, étudiante en droit à l’université de Yaoundé, avoue que c’est « exagéré », mais confie qu’un de ces professeurs a établi, lors d’un cours dans un amphithéâtre, que certains entrent en politique par la voie de l’homosexualité…</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihnxNNg3AyqRovvAbaH9oOvoXfmB5PiEo7n527oDsfucouzQ680R9qg3t3UoXYqVyHDvnNYF4YKCcMCfn_VcdSpybVqZGaHwGe2_enuoA_hkSGsC1YwGEUOz2xA9ZiG3kCmroKeYsj32s/s1600/parc.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihnxNNg3AyqRovvAbaH9oOvoXfmB5PiEo7n527oDsfucouzQ680R9qg3t3UoXYqVyHDvnNYF4YKCcMCfn_VcdSpybVqZGaHwGe2_enuoA_hkSGsC1YwGEUOz2xA9ZiG3kCmroKeYsj32s/s640/parc.jpg" width="425" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>L’Union Européene lance le « paemh » dans la mare</i></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">À la suite de son appel à propositions pour défendre les droits des personnes vulnérables et stigmatisées, l’Union Européenne a accepté de financer un projet d’aide et d’encadrement aux minorités sexuelles : le paemh (au départ le projet devait précisément porter sur les <i>minorités homosexuelles</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">, mais - politiquement correct oblige- le projet a changé d’intitulé à la dernière minute). Le journal <i><a href="http://www.quotidienlejour.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4698:200-millions-fcfa-contre-lhomophobie&catid=75:actualites&Itemid=142&cpage=20">Le Jour</a></i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> a révélé que ce projet dispose d’un budget de 300 000 euros <i>[200 millions de FCFA]</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> et vise à appuyer les actions de trois associations camerounaises : le sidado, le cofenho (collectif des familles d’enfants homosexuels) et l’adefho (association de défense des homosexuels). Le paemh a notamment pour but de sensibiliser l’opinion publique aux questions liées aux minorités sexuelles, de contribuer à réduire les interpellations abusives et également d’apporter aux détenus accusés d’homosexualité une assistance matérielle, judiciaire et médicale. Tout cela reste vague mais inutile de demander des précisions : l’Union Européenne a verrouillé ses communications, et les responsables du projet ont l’interdiction formelle d’en parler aux journalistes. Le paemh touche un sujet à ce point impopulaire que l’UE espère un plop discret, plutôt qu’un éclat retentissant…</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>Tirs croisés</i></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Il faut dire également que le courageux paemh rencontre dès sa naissance de nombreuses hostilités : Maître Alice Nkom, avocate œuvrant depuis longtemps pour la défense des homosexuels et présidente de l’adefho, a déclaré au journal Têtu avoir reçu <a href="http://www.tetu.com/actualites/international/un-projet-lgbt-soutenu-par-leurope-provoque-des-reactions-anti-gays-au-cameroun-18608">des menaces de mort</a> depuis l’annonce du projet ; et pourrait être <a href="http://www.huffingtonpost.com/mark-canavera/alert-leading-cameroonian_b_806527.html">passible d’emprisonnement</a> pour avoir demandé le soutien de l’UE sur un projet qui remet en cause la loi 347 bis. D’autre part, une certaine presse accuse également l’UE d’agir hors la loi et contre la souveraineté de l’Etat. Le Journal<i> l’Anecdote</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> (encore lui !) remet sur table l’idée d’un complot homosexuel. Extrait d’un <a href="http://www.cameroon-info.net/stories/0,27894,@,homosexualite-le-cadeau-controverse-de-l-union-europeenne-au-cameroun.html">article du 12 janvier 2011</a>: « <i>S'agit-il d'une campagne de lobbying qui vise à une déréglementation d'une société qui se veut pourtant émergente à tout point de vue ? </i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">» Sur la toile, un article d’un journaliste et porte-parole du Rassemblement de la jeunesse Camerounaise (Rjc), circule : <a href="http://www.camer.be/index1.php?art=12758&rub=30:27">Cameroun, L'Union Européenne finance l'homosexualité: Financement de l'illégalité.</a> Sur le blog de la Rjc, un billet haineux appelle à une fatwa contre les homosexuels et rappelle que chacun doit rester chez soi : « Zemmour dénonce la polygamie en France. D'accord, il a raison, c'est la loi en France, c'est leur culture. Chez nous aussi, un homme n'encule pas un autre, c'est la loi, c'est notre culture, respectez-la. Respectez nos valeurs, et gardez les vôtres. » - Édifiant… </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">A cela, Stéphane Koche, le coordinateur du paemh, avait déjà répondu dans une précédente <a href="http://ilga.org/ilga/fr/article/mMwLMef1GE">interview</a> : « Quand nous avons commencé ce combat, l’Union Européenne n’était pas là. Nous avons mené ce combat parce que des Camerounais souffrent de cette exclusion dans leur pays. Donc, ce n’est pas une dynamique qui vient de l’extérieur. […] Quand nous avons commencé ce combat, la question était taboue. Elle l’est encore mais aujourd’hui, on en débat plus facilement. On peut ne plus se cacher et parler de la question. Ça prouve qu’il y a au moins un pas qui est en train d’être franchi dans les mentalités. Il y a des gens qui comprennent quand on prend le temps de leur expliquer et qui vous remercient au demeurant. Il y a, dans notre pays, des autorités qui ne savent pas que des personnes sont discriminées sur la base de leur orientation sexuelle. Et ça, ce sont des gens sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour mener nos activités de plaidoyer. »</span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-18645377455632229382011-01-03T08:45:00.000-08:002011-01-03T08:48:09.307-08:00Incontournable<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3EDoRMm4EqbkZJvsphDnhhSl3MdvpogtMGSb32LK2iALuLWASdBc2sPBUDgRQt2HeZ3ADmQvfsc5pojWrq5GySeTwT2hIuCfKjJymG0hwe7nyP1GLjhkek7_4mkCurvj4VxJcagRy0gQ/s1600/carte+de+voeux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="325" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3EDoRMm4EqbkZJvsphDnhhSl3MdvpogtMGSb32LK2iALuLWASdBc2sPBUDgRQt2HeZ3ADmQvfsc5pojWrq5GySeTwT2hIuCfKjJymG0hwe7nyP1GLjhkek7_4mkCurvj4VxJcagRy0gQ/s400/carte+de+voeux.jpg" width="400" /></a></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-54396249922227828262011-01-01T07:02:00.000-08:002011-01-01T07:13:57.145-08:00Poulet villageois et vin de palme : joyeux Noël d’Afrique !<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"></span><span style="font-family: Cochin;"><b>Il fait environ 38 degrés à Yaoundé, l’Harmattan a déposé sa brume de sable sur la ville, la lumière est blanche et sèche, on met la climatisation et les ventilateurs dès qu’on peut… Bref, dans l’esprit formaté à l’Européenne, on est loin de Noël et du règne des basses températures. Pourtant, même à quelques pas de l’équateur, Noël se décline toujours selon les mêmes artifices : dans les embouteillages, entre deux Toyota jaunes -les taxis camerounais-, on voit dépasser des pointes scintillantes et enguirlandées de nos sapins hivernaux. Les vendeurs à la sauvette se faufilent dans la circulation, avec des kilos de boules de Noël pendus à chaque bras, des guirlandes en collier … et des arbres décorés perchés sur la tête.</b></span></span> </div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>Sapins Chinois …</b></span></span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Ceux-là sont des sapins en plastique, des « chinoiseries » vendues au marché central à 20 000 FCFA (=30 euros). Les vendeurs les arrangent un peu, y ajoutent quelques fioritures et les revendent à 35 000 FCFA (=53 euros). Enfin, c’est que Joël – sur la photo- m’a dit ! Le lendemain, dans un autre quartier, on me proposait un tarif bien moindre, pour le même objet ! Dans les grands magasins (je parle des quelques supermarchés qui ont pignon sur rue), ce n’est pas la même histoire : j’ai vu une semblable « chinoiserie », parée d’une belle guirlande électrique étiquetée à 225 000 FCFA (soit, attendez que je recompte, 343 euros !!!). Un business tous azimuts, en quelque sorte.</span></span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Ici, Noël, c’est comme partout : c’est sacré, mais c’est aussi une grande fête de la consommation. Depuis quelques jours, la ville est engorgée : c’est la période des courses, et un grand nombre d’habitants viennent chercher au centre ce qu’ils ne peuvent pas trouver ailleurs : les jouets pour les enfants, les vêtements, les chocolats … « Les gens s’endettent à Noël », me dit Gladys, une amie camerounaise, « même s’ils n’ont pas beaucoup de moyens, il faut quand même dépenser ! Parfois, certains font des folies et le début d’année est très dur ensuite ! » </span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Noël, c’est aussi la période « des bandits » : les citadins qui rentrent à la campagne avec leurs économies suscitent des convoitises : des bandes organisées de détrousseurs, les « coupeurs de route » sévissent dans le Nord du pays, et particulièrement pendant les fêtes. Et les petits larcins sont plus nombreux en ce moment : « les gens cherchent l’argent par tous les moyens ! », entend-t-on souvent.</span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE1kpfmvdhdPFA5-YfvQjsmpL88b0ngNwUxga2iraPS71Op0NAt9oE79MHUcJhaDPJYLSdkhz9qppvi_zTDtm-R5CX3BP0TW4bkTe7q2BaxZb739SJbLKOOGGxBdxHX2I81_vwV8nN3eA/s1600/arbre+noel+ok.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="323" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE1kpfmvdhdPFA5-YfvQjsmpL88b0ngNwUxga2iraPS71Op0NAt9oE79MHUcJhaDPJYLSdkhz9qppvi_zTDtm-R5CX3BP0TW4bkTe7q2BaxZb739SJbLKOOGGxBdxHX2I81_vwV8nN3eA/s400/arbre+noel+ok.jpg" width="400" /></a></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>…et spéculation avicole</b></span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Sur les marchés, le prix des aliments flambe. Celles qui ont bien prévu leur coup ont fait leurs provisions il y a longtemps… Histoire de ne pas se laisser surprendre par la subite survalorisation de la tomate. Le cours du poulet fait l’objet d’une attention toute particulière : il remplace notre dinde de Noël. Du coup, afin d’éviter un éventuel krach de la volaille, l’interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) et le ministère du commerce ont lancé cette semaine une foire aux poulets, avec des prix fixés au kilo. Le poids, la taille et la qualité des poulets mis en vente à la veille de Noël fait l’objet de récriminations et de controverses : « c’est des pigeons ? » , s’exclame une femme devant un étal un peu trop maigre à son goût. La presse s’y met également, et s’interroge </span><a href="http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=7401"><span style="font-family: Cochin;">: <i>« Y aura-t-il du poulet dans nos plats de fêtes de Noël ? »</i></span></a><span style="font-family: Cochin;"> <i>( Journal du cameroun.com) - </i></span><span style="font-family: Cochin;">histoire que les ménagères affairées sachent à quoi s’attendre…</span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>… pour un Marché de Noël africanisé</b></span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Dans la ville, des décorations lumineuses ornent les palmiers et de petits rennes clignotants brillent dans la végétation équatoriale. La grosse tendance fashion en ce moment, c’est bonnet du père Noël : il s’accorde aussi bien avec la petite robe à fleurs qu’avec la tenue de travail du pompiste et du caissier, à Yaoundé. Pour ambiancer les rues et attirer le chaland, les boutiques poussent leurs enceintes au maximum, créant ainsi une cacophonie générale. Le<i><a href="http://www.cameroon-tribune.cm/index.php?option=com_content&view=article&id=62632:fetes-de-fin-dannee-le-diktat-du-boom-sonore&catid=4:societe&Itemid=3"> « diktat du bruit dans les fêtes de fin d’année »</a></i></span><span style="font-family: Cochin;"> va rendre les gens sourds, rapporte le <i>Cameroon Tribune. </i></span><span style="font-family: Cochin;"> Le soir, la grande avenue de Yaoundé devient piétonne : les commerçants de la ville ont loué des échoppes pour y vendre leurs produits. Si la formule est la même que son ancêtre allemand, le «marché de la Saint Nicolas », l’organisatrice du marché de Noël de Yaoundé, insiste sur « l’africanisation du concept » <i>(<a href="http://www.cameroon-tribune.cm/index.php?option=com_content&view=article&id=61818:le-marche-de-noel-arrive&catid=4:societe&Itemid=3">« le Marché de Noël arrive »,</a> Cameroon Tribune</i></span><span style="font-family: Cochin;">)</span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Le père Noël peut donc délaisser sa fourrure, sa bouteille de coca-cola, et ses « jingle bells » : ici, ce sera chemisette, vin de palme et bikutsi ici ! Joyeux Noël à tous !</span></span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-60759575703951046172010-12-18T07:16:00.000-08:002010-12-18T11:18:25.898-08:00La crise ivoirienne vue du Cameroun : Illusions perdues<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Depuis le début des élections en Côte d’Ivoire, les Camerounais sont très attentifs à ce qui se passe chez leur voisin de l’Ouest. Dans les bars, les débats vont bon trains : pro-Gbagbo et pro-Ouattara se lancent dans des diatribes enflammées. Il est question des pratiques politiques, de l’avenir de l’Afrique, mais aussi (et surtout) des futures élections au Cameroun. <b>Les événements en Côte d’Ivoire engagent les citoyens camerounais à des conjectures et des transpositions : Cameroun - Côte d’Ivoire, même combat ? Alors que le Cameroun se prépare aux présidentielles de 2011, l'identification est forte. Une chose est sûre : vue de France ou vue du Cameroun, la crise ivoirienne n’a pas les mêmes contours et révèle des sensibilités bien différentes. Incursion dans la presse camerounaise, qui offre une autre analyse de la situation, en décalage avec l'information relayée par les médias occidentaux.</b></span></span></div><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>Une leçon de démocratie</b></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Fin novembre, le quotidien camerounais <i>Le Jour</i></span><span style="font-family: Cochin;"> a publié un dossier <a href="http://www.quotidienlejour.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4466%3Aelection-lexemple-qui-vient-de-la-cote-divoire&catid=41%3Apointe-du-jour-&Itemid=165&limitstart=3">: <i>« Election : l’exemple qui vient de la Côte d’Ivoire »</i><span style="font-style: normal;">.</span></a> Il est question de la gestion des bureaux de vote en Côte d’Ivoire, des mesures de sécurité et du débat télévisé qui a opposé Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, , le 25 novembre dernier.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Ce face à face historique a été suivi avec intérêt au Cameroun. Selon des témoignages recueillis par <i>Le Jour </i></span><span style="font-family: Cochin;">, la Côte d’Ivoire donne<i> « une leçon de démocratie apaisée, à la face du monde »</i></span><span style="font-family: Cochin;"> </span><span style="font-family: Cochin;">(Mouhaman Toukour, maire UNDP de Ngaoundéré 2<sup>ème</sup>). </span><span style="font-family: Cochin;"><i>« Laurent Gbagbo, les Ivoiriens et la Côte d'Ivoire ouvrent […] la porte, tracent la voie à suivre par les autres Africains, en inaugurant la pratique du débat contradictoire pour les deux finalistes d'une élection présidentielle.»</i></span><span style="font-family: Cochin;"> </span><span style="font-family: Cochin;">(Enoh Meyomesse, analyste politique)</span><span style="font-family: Cochin;">. Le sujet est également un prétexte, pour les hommes politiques camerounais, à formuler des revendications à l’approche des élections présidentielles, prévues fin 2011 : ils dénoncent « le retard » du Cameroun, dont la structuration électorale n’a jamais permis un second tour de scrutin et demandent l’instauration de débats publics, permettant une réelle confrontation du pouvoir en place avec les partis d’opposition. Ils soulignent le manque de transparence et de neutralité de la structure en charge de l’organisation électorale, Elécam, et demandent une révision de son fonctionnement.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>Du grain à moudre</b></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Selon le quotidien <i>Mutations</i></span><span style="font-family: Cochin;">, le modèle ivoirien a généré un élan d’ouverture au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) : <i>« On peut d’abord considérer que le récent face à face Alassane Ouattara-Laurent Gbagbo, peu avant le second tour de l’élection ivoirienne du 28 novembre dernier, a levé les derniers verrous des caciques et extrémistes du RDPC »</i></span><span style="font-family: Cochin;">. Ainsi, le Président camerounais Paul Biya, semble faire amende honorable et parer aux attaques de ses détracteurs. Pas de dialogue avec l’opposition ? Qu’à cela ne tienne, pour la première fois depuis qu’il est au pouvoir, il a demandé à rencontrer officiellement son principal rival, John Fru Ndi (président du Social Democratic Front). </span><span style="font-family: Arial;"><a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2605p017.xml0/cameroun-opposition-paul-biya-election-presidentiellequand-biya-rencontre-fru-ndi.html"><span style="font-family: Cochin;">L’entrevue,</span></a></span><span style="font-family: Cochin;"> qui a fait les gorges chaudes de la presse, a eu lieu à Bamenda le 10 décembre dernier. Ce véritable <a href="http://quotidien.mutations-multimedia.com/87-la-lettre/908-le-coup-mediatique-et-lhistoire#comment-577">« coup médiatique»</a>, qui fait le jeu de la démocratie, n’est certes étranger à la stratégie préélectorale de Paul Biya, dont la légitimité a été mise à mal suite aux émeutes de février 2008 (qui ont culminé lorsque Paul Biya a annoncé sont projet de modifier la constitution, afin de pouvoir se représenter aux présidentielles de 2011). <i>Mutations</i></span><span style="font-family: Cochin;"> ajoute que <i>« la rencontre de Bamenda pourrait déboucher sur la capacité pour le chef de l’Etat à dépoussiérer les propositions de la Commission Joseph Owona qui, en 1995, […], avait suggéré l’institutionnalisation du statut de l’opposition et de son chef. Parce que l’avenir est imprévisible, et l’histoire impitoyable. »</i></span><span style="font-family: Cochin;"> On ne pouvait mieux dire …</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYwDUdUK-BtXC54deX8BK5u9ij-rCPCp7Qb8Cer4ORN3PcUDUt1Mb-iyqP-Vn7-m1trUKFX2yVXb0LSW3AbJ2sX0j0aCX8ffdNS8QIfgA-kmhWVaXwjgecT6KZoMdZNiKavxhEiRJfvgo/s1600/Vers+la+nouvelle+afrique+ok.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYwDUdUK-BtXC54deX8BK5u9ij-rCPCp7Qb8Cer4ORN3PcUDUt1Mb-iyqP-Vn7-m1trUKFX2yVXb0LSW3AbJ2sX0j0aCX8ffdNS8QIfgA-kmhWVaXwjgecT6KZoMdZNiKavxhEiRJfvgo/s400/Vers+la+nouvelle+afrique+ok.jpg" width="400" /></a></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>Patatras</b></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">… car depuis début décembre, la Côte d’Ivoire qui semblait pourtant si bien partie, se retrouve avec une épée de Damoclès au dessus du drapeau. Au Cameroun, l’opinion publique déchante et se divise. Le journal officiel, <i>le Cameroon Tribune</i></span><span style="font-family: Cochin;">, se perd dans ses déclarations : le jeudi 02 décembre 2010, il titre : <i>« Alassane Ouattara déclaré élu à a présidentielle ivoirienne ».</i></span><span style="font-family: Cochin;"> Puis le dimanche 05, il annonce finalement : <i>« Côte d’Ivoire : réélu, Gbagbo prête serment ». </i></span><span style="font-family: Cochin;">Depuis lors, il s’en tient aux faits et au flou institutionnel, tout en regrettant la débâcle qui secoue le pays.<i> </i></span><span style="font-family: Cochin;"></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Si la quelques journaux indépendants se rangent du côté de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de la communauté internationale - a l’instar du quotidien <i>Mutations</i></span><span style="font-family: Cochin;">, qui dépeint Laurent Gbagbo comme un </span><i><a href="http://quotidien.mutations-multimedia.com/80-le-portrait/913-laurent-gbagbo-le-bouffon-tragique#comment-498"><span style="font-family: Cochin;">« bouffon tragique »</span></a></i><span style="font-family: Cochin;"><i>,</i></span><span style="font-family: Cochin;"> qui reste <i>« accroché au nationalisme, corde sensible de la population» - </i></span><span style="font-family: Cochin;">le portail d’information <i>Cameroun Actu</i></span><span style="font-family: Cochin;"> révèle que dans l’ensemble, « </span><a href="http://www.camerounactu.net/en/international/africa/1884-cameroun-lopinion-publique-prend-fait-et-cause-pour-gbagbo"><span style="font-family: Cochin;">l’opinion publique prend fait et cause pour Laurent Gbagbo </span></a><span style="font-family: Cochin;">», et considère que les institutions occidentales manipulent les opinions et attisent les divisions.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">De son côté, l’Union of the populations of Cameroon, (l’UPC, le parti d’opposition historique au Cameroun), appelle les Ivoiriens à soutenir Laurent Gbagbo et en profite pour dénoncer <i>« l’ingérence étrangère qui constitue une atteinte à la souveraineté d’un pays indépendant »</i></span><span style="font-family: Cochin;"> <i>(</i></span><i><a href="http://www.camnet.cm/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=3609&cntnt01returnid=15"><span style="font-family: Cochin;">déclaration de l’UPC</span></a></i><span style="font-family: Cochin;"><i>, 08.12. 2010)</i></span><span style="font-family: Cochin;">. <b>Ainsi, à la question de la démocratie, se superpose celle de l’indépendance « réelle » de l’Afrique. </b></span><span style="font-family: Cochin;"> </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">À ce sujet, </span><i><a href="http://www.lanouvelleexpression.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2587:crise-ivoirienne--qui-de-la-legalite-ou-de-la-legitimite-&catid=49:chronique&Itemid=102"><span style="font-family: Cochin;">La Nouvelle expression </span></a></i><span style="font-family: Cochin; font-style: normal;"> s’interroge :</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><i>« Les Africains s’accommodent-ils mal de la démocratie ? […]Ce qui se passe depuis la semaine dernière en Côte d’Ivoire illustre à suffisance des atermoiements des Africains à s’approprier et à implémenter la démocratie occidentale.»</i></span><span style="font-family: Cochin;"> La crise en Côte d’Ivoire relève de l’affrontement entre <i>« légitimité »</i></span><span style="font-family: Cochin;"> et <i>« légalité », </i></span><span style="font-family: Cochin;">qui oppose, en Afrique, le « chef » et les institutions démocratiques, le modèle traditionnel et le modèle occidental. Finalement, selon<i> La Nouvelle Expression</i></span><span style="font-family: Cochin;">, la Côte d’Ivoire s’est engouffrée la contradiction paradigmatique de la politique africaine.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Du côté du bar de quartier, les discussions vont bel et bien dans ce sens : Guy, chauffeur de taxi, s’anime : « les occidentaux ne viennent là que pour mettre la pagaille ! Et la CEI agit au mépris de la constitution ivoirienne ! » Un autre client de « Chez Isaïe » intervient : « ce qu’il nous faut, chez nous, c’est un pouvoir fort. Le modèle occidental n’est pas bon pour nous, ce qu’il nous faut plutôt, c’est un modèle à la chinoise. C’est pourquoi je pense que Gbagbo ne doit pas céder à la pression internationale. »</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><b>Espoir déçu</b></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Toutefois, l’espoir d’un modèle d’élections apaisées, sur lequel le Cameroun pourrait s’inspirer, a fait place à de sombres bilans. <i>« Les plus récentes évolutions sur le terrain </i></span><span style="font-family: Cochin;">(ivoirien, <i>ndlr</i></span><span style="font-family: Cochin;">)<i> ont conduit, hélas ! au désenchantement, à la désillusion. En effet, les Ivoiriens ont incontestablement été rattrapés par les vieux démons de la division, de l’intolérance, du rejet de l’autre. Toutes choses qui font le lit de la violence, de la haine. L’on avait donc jubilé trop tôt ? Assurément ! […] L’image de l’Afrique ne s’en trouve que plus écornée. Atavismes ? Que reste-t-il des engagements pris solennellement aux yeux du monde ? » </i></span><i><a href="http://www.cameroon-tribune.cm/index.php?option=com_content&view=article&id=62319:cote-divoire-un-rendez-vous-manque&catid=84:bulletin&Itemid=5"><span style="font-family: Cochin;">(Cameroon Tribune, le 03.12.2010</span></a></i><span style="font-family: Cochin;"><i>)</i></span><span style="font-family: Cochin;">. La Côte d’Ivoire sert d’étalon pour mesurer les évolutions de l’Afrique : <i>« La situation en Côte d’Ivoire nous révèle tant de choses sur la fragilité de la réalité de notre continent. […] C’est cette rigidité, cet entêtement qui a été à la source de tant de guerres, de tragédies et de dictatures qui font que l’Afrique n’est pas toujours sortie de l’ornière[…] La grandeur d’âme d’un Mandela reste une denrée rare sur le continent. (</i></span><i><a href="http://www.mutations-multimedia.com/la-rigidite-de-lafricain"><span style="font-family: Cochin;">« La rigidité de l’africain »,</span></a></i><span style="font-family: Cochin;"><i> Mutations). </i></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Le fatalisme et la déception causés par la crise ivoirienne ne peuvent se lire qu’à l’aune des attentes et de la fébrilité qui se cristallisent autour de la prochaine échéance électorale au Cameroun. Après la crise de 2008, les Camerounais ont conscience de l’enjeu que représentent les élections présidentielles de 2011. Cependant, dans la rue, l’on entend souvent les débats les plus vifs se clorent sur une boutade accablée : « Le changement ?! quel changement ? Laisse ça… »</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">En tout état de cause, l’interprétation de la crise ivoirienne est radicalement différente sur le continent et la question de la légitimité de Laurent Gbagbo fait écho, au delà des frontières de la Côte d’Ivoire. Les positions de la communauté internationale se heurtent au problème de la souveraineté des Etats africains qui viennent de célébrer le cinquantenaire des indépendances. Ce décalage est ressenti de manière aigue au Cameroun : « Chez Isaïe », où </span><span style="font-family: Arial;"><a href="http://www.rfi.fr/contenu/cote-ivoire-sarkozy-appelle-laurent-gbagbo-partir-avant-fin-semaine"><span style="font-family: Cochin;">la dernière déclaration de Nicolas Sarkozy</span></a></span><span style="font-family: Cochin;"> à ce sujet est retransmise à la radio, on lève les yeux au ciel…</span></span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-78984407765923197502010-12-14T03:02:00.000-08:002010-12-14T13:24:24.053-08:00Yaoundé Guinguette<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Le week-end dernier, virée nocturne à Yaoundé… nous étions invités à la ré-ouverture d’un restaurant, le Sintra, qui fut dans ses heures glorieuses une sorte de « café de Flore » de Yaoundé. Et là, quelle surprise : un accordéoniste dans un coin de salle, des « canons » sur le bord du comptoir, les lumières crues dans le pur style brasserie-choucroute et un buffet cornichon-beurre salé ! L’esprit franchouillard sous les tropiques, ça décape ! </span></span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">L’accordéoniste a été formé à Versailles, par – semble-t-il un as du biniou – il connaît tous les classiques musette du répertoire. Et tous les aficionados d’entamer « la java bleue » !</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Comme c’est étrange d’esquisser sans même le vouloir quelques pas de valse dans Yaoundé, le temple du bikutsi, de la bière Castel et des brochettes de bœuf grillées et pimentées… C’est complèment… décalé ! Pourtant, la globalisation, la culture monde, les échanges et les fluxs nous habituent à tout : certains camerounais font du Taï –chi et suivent les aventures de Jack Bauer à la télé, tandis que les parisiennes branchées prennent des cours de flamenco et de danse africaine. J’ai, par ailleurs, déjà pu expérimenter le « brooklyn-guinguette » lors d’un de mes voyages à New York : pour le 14 juillet, certaines rues de Brooklyn sont réinvesties en terrain de pétanque-pastis-balloche ! </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Je ne devrais pas être surprise d’une semblable transposition à Yaoundé et pourtant… si !</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Ca me met même légèrement mal à l’aise, car je me dis que quelques casques de colons plus tôt, ça devait ressembler à ça, Yaoundé by night… dans les beaux quartiers, une brasserie à la française pour venir soigner les nostalgiques et recueillir l’élite intellectuelle du pays … ceux qui avaient fait leurs études à St Germain des prés. Aujourd’hui, dans les rues, on ne la sent plus tellement cette nostalgie de la culture française… à part peut-être chez quelques irréductibles expatriés. C’est plutôt l’inverse je dirais : un bon nombre de camerounais continuent d’en vouloir à la France à cause de la colonisation bien sûr, mais également à cause de la Françafrique, le bras droit du pouvoir en place… Alors Yaoundé-Guinguette, tout de suite, ça n’a pas le même coté sympa-cocorico qu’à Brooklyn. </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Dans le bar, un expatrié vient – en sus de son activité professionnelle- de lancer une petite entreprise : il fait fabriquer des cigares au Cameroun, avec du tabac camerounais qui est paraît-il de très bonne qualité. Il a fait fabriquer deux types de conditionnement: une boîte pour les étrangers qui est labellisée « Cameroun », et une autre boite pour les camerounais qui n’indique pas la provenance du produit et imite le design cubain : " les camerounais ont une telle mauvaise image de leurs pays que sur des produits un peu haut de gamme, ils n’achètent jamais local. Ils préfèrent ce qui est importé." Une stratégie marketing qui en dit long sur le chassé-croisé des représentations et des attentes, et sur les sentiments ambigus qu’entretient le Cameroun avec lui même et avec l’ « ailleurs ». </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Yaoundé-Guinguette, dans tout ça, n’a qu’à bien se tenir !</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/Wt7ggqFqYCo?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div><br />
</div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-63314884604615004102010-12-07T03:37:00.000-08:002010-12-07T03:38:32.988-08:00Culture Pub<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Ce week-end, à Foumban, c’était la <a href="http://portal.unesco.org/geography/fr/ev.php-URL_ID=7237&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html">fête du Nguon</a>, un ensemble de rituels traditionnels du peuple Bamoun. Le Sultan Njoya se montre devant sa cour, et les sujets le destituent temporairement de son pouvoir et viennent l’interpeller, lui présenter leurs doléances et lui soumettre leurs observations.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJGBfDVahFuRaJvotW-EVePH_qkl7YEEJUCpI1ajbWNHOX4BRqL-AYaGQ0DK16JCYYdNo4rnnPiI3lf7MtQpfnYBpmva49AYZK5hfCFh0ZxqIbUEeBXjC52ozDAoq80K5wjKxgVJpPpS8/s1600/Culture+Pub.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJGBfDVahFuRaJvotW-EVePH_qkl7YEEJUCpI1ajbWNHOX4BRqL-AYaGQ0DK16JCYYdNo4rnnPiI3lf7MtQpfnYBpmva49AYZK5hfCFh0ZxqIbUEeBXjC52ozDAoq80K5wjKxgVJpPpS8/s400/Culture+Pub.jpg" width="400" /></a></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Tradition et publicité</span></td></tr>
</tbody></table><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> </span> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Cette fête traditionnelle était également une fête de la récolte, un moment où les producteurs Bamoun venaient remettre au sultan une part de la récolte, afin que le palais puisse faire des provisions. La fête du Ngouon a été autrefois interdite par les colons français. Elle a été reprise – en symbole de la pérennité de la culture Bamoun – il y a quelques années.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Malheureusement, cet événement, qui a lieu tous les deux ans, a vite été vampirisé par les grands sponsors … Orange, MTN et les concessionnaires se sont glissés dans la fête. Cherchez l’erreur.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbgYysudnvkyE_E4KsweH-iSnCEl7Ka3MDLDgylvoTuzr2CruTxt6epTFdX1SvbHYyrIA1OPHmOxHfbladRyNUqcPZ52fV9UyswxmTNWfIMuVHAh2U7_d53vc8P_vyHtde4Swl3OtSJzQ/s1600/culture+pub+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbgYysudnvkyE_E4KsweH-iSnCEl7Ka3MDLDgylvoTuzr2CruTxt6epTFdX1SvbHYyrIA1OPHmOxHfbladRyNUqcPZ52fV9UyswxmTNWfIMuVHAh2U7_d53vc8P_vyHtde4Swl3OtSJzQ/s400/culture+pub+2.jpg" width="300" /></a></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Si si, cherchez bien...</span></td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-34114678773880229622010-12-06T11:34:00.000-08:002010-12-06T11:37:29.617-08:00Lu dans la presse camerounaise cette semaine<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><style>
@font-face {
font-family: "Times New Roman";
}@font-face {
font-family: "Cochin";
}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }
</style> </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Pour faire suite à mon <b>précédent post sur « l’appel du peuple » </b>et la campagne présidentielle 2011 au Cameroun : un article très intéressant dans le quotidien Mutations, qui m’a aidée à comprendre la logique des « motions de soutien » pour une prochaine réélection du Président Paul Biya.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Ces motions de soutien, nous explique le journaliste Etienne de Tayo, sont le fait <b>d’entrepreneurs politique</b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">s, qui, à la veille des prochaines élections ont peur du changement. Ces garants du système en place sont des personnalités de tous horizons (politique, religieux, affaires) qui montent des <b>listes</b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> d’appui, en fédérant des personnes physiques et des soutiens financiers. Plus une liste est importante, et plus le parti au pouvoir, le Rdpc, ca attribuer de l’importance à l’initiateur, à ses revendications et à ses intérêts personnels…</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyB8EY75VRTERQxDn-eXa2Jq84Ib8fIawCr8s_Y0y2SxklaHwlZWxj5bQEBVBw8N8pgSwdddrg2TWbNF_7yiFBZS2TkODGq2zcwkywCXiJAlIMQhHkHWab_AAouH58ZXf20GDBaRc7chk/s1600/titre+gd+format+copie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyB8EY75VRTERQxDn-eXa2Jq84Ib8fIawCr8s_Y0y2SxklaHwlZWxj5bQEBVBw8N8pgSwdddrg2TWbNF_7yiFBZS2TkODGq2zcwkywCXiJAlIMQhHkHWab_AAouH58ZXf20GDBaRc7chk/s400/titre+gd+format+copie.jpg" width="400" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><i>« la conception d'un certain nombre de listes est devenue un élément presque structurant du champ politique et social camerounais. Au point qu'on parlerait facilement de la démocratie des listes »,</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> dit Etienne de Tayo</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Ces listes donnent lieu à de véritables spéculations : on investit dans une liste pour obtenir des privilèges, grimper sur l’échelle sociale. On coopte, ou soudoie, on s'allie à ses ennemis notoires pour monter des listes efficaces, susceptibles de faire monter en grade. Ainsi, ce système se prête-t-il à merveille aux mécanismes de corruption qui minent le pays, car l’argent investit dans <b>les listes</b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> est bien souvent l’argent public !</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Enfin, selon le journaliste de Mutations, ce phénomène des motions de soutien est si massif qu’il commence à devenir encombrant … <i>« Paul Biya lui-même sait que ceux qui inondent [..] de motion de soutien, soutiennent plutôt la réalisation d'un pronostic de leur réussite personnelle qu'il ont fait, des paris qu'ils ont misé sur la réélection de Paul Biya, laquelle réélection leur permettra de conserver les privilèges ou d'accéder à la mangeoire. Ils agissent en faisant triompher cette magnifique formule de Félix Cyriaque Ebole bola : «près de l'Eglise, loin de Dieu».</i></span></div><div class="MsoNormal"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><a href="http://quotidien.mutations-multimedia.com/44-beaute/802-murs-politiques-la-liste-dans-la-pratique-politique-au-cameroun"><span style="font-family: Cochin;">Voir l’article d'Etienne de Tayo sur le site de Mutations</span></a></span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-23323813730285026592010-12-02T06:36:00.000-08:002010-12-03T03:59:02.111-08:00Jumeaux made in Africa (spécial dédicace !)<style>
@font-face {
font-family: "Times New Roman";
}@font-face {
font-family: "Cochin";
}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }
</style> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Il paraît que l’Afrique est le continent avec le plus fort taux de gémellité au monde, le « continent des jumeaux ». D’un pays à l’autre et d’une ethnie à l’autre, de nombreux mythes sont associés à la naissance de jumeaux. Ils incarnent parfois le couple originel qui a osé défier les lois divines et est ensuite descendu sur terre pour semer le désordre (à l’est et au Sud du continent). En Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest cependant, l’arrivée de jumeaux est considérée comme une véritable bénédiction. On prête à ces enfants une force particulière – voire des pouvoirs surnaturels - qu’il convient de ne pas contrarier. Ainsi, ils bénéficient souvent de traitements de faveur et sont gratifiés d'attributs (bijoux, amulettes …) spéciaux.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS4W4cD8Wxs3z92njYPhdv7q60NioiFCZxQ9hI57DihpDU2Nt6TIZt8M4Xou6zokrQypshc2dS6aYHtECiIlCtkkNBDn9ocBfNNZxG8vDh1tD9FqPHT2HafIKMdFDjk4hwPbQq4q7MsFM/s1600/jumeaux+ok.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS4W4cD8Wxs3z92njYPhdv7q60NioiFCZxQ9hI57DihpDU2Nt6TIZt8M4Xou6zokrQypshc2dS6aYHtECiIlCtkkNBDn9ocBfNNZxG8vDh1tD9FqPHT2HafIKMdFDjk4hwPbQq4q7MsFM/s640/jumeaux+ok.jpg" width="472" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Dans l’art traditionnel africain, les jumeaux sont souvent représentés, sous formes de petites statuettes dont la symbolique et les significations sont multiples. Dans une chefferie Bamiléké que nous avons visitée dans l’Ouest du Cameroun, une des plus grandes reines qui ait régné était la « mère des jumeaux ». Sa légende s’est poursuivie à travers les siècles, et une grande statue de bois, avec deux enfants de part et d’autre, a été sculptée à son effigie. En effet, bien souvent, la gloire des jumeaux rejaillit sur les parents, qui sont alors considérés comme des élus de Dieu. </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><a href="http://www.afrik.com/article7975.html">Voir à ce sujet un article sur afrik.com </a></span></span></div><span style="font-size: small;"> </span>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-88306945705163061572010-11-28T03:03:00.000-08:002010-12-06T11:06:58.994-08:00L’Appel du peuple : la campagne des présidentielles 2011 en marche<span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><b></b></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Comme je l’ai déjà mentionné sur ce blog, le Cameroun se prépare aux élections présidentielles, en novembre 2011. Pour rappel, le président actuel, Paul Biya, a pris ses fonctions en 1982. En 2008, il a changé la constitution, qui limitait le nombre des mandats présidentiels, afin de pouvoir se représenter en 2011 – un geste démocratique, avait-il alors précisé. Le choix du peuple ne devrait pas être entravé par un verrou constitutionnel (sic). </span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">La rhétorique est simple : c’est parce qu’il respecte la liberté et la volonté massive de son peuple que Son Excellence Paul Biya doit se présenter en 2011. Encore faut-il s’en convaincre … Qu’à cela ne tienne : « L’appel du peuple », volumes 1 et 2, deux pavés de plus de 300 pages sont parus dernièrement (en décembre 2009 et en mars 2010). Ils rassemblent toutes les motions de soutien adressées au président, valorisant son œuvre et contestant les attaques qu’il a subi ces dernières années (notamment sur sa fortune personnelle, les fameux « biens mal acquis » pour lesquels il vient d’être poursuivi en France). Un troisième volume est en préparation. Cette imposante littérature se veut représentative de la société camerounaise dans son ensemble, toutes ethnies, confessions et obédiences confondues. Noir sur blanc, gravée dans le marbre, s’élève la voix de la raison populaire.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAGEKg0dbNWavBqgrd7ojx-ZgVZnuq1zLbUGKMrqj3ISh7s0jUqyv7SoKcW5PEOcgglu5dpsllCP-X0GoOjnK7htgiEQRk3s7hu9-JYGIbefjmLhU9FvVB0U_Y_VZjVKoeomzVnPpQxPs/s1600/appel+du+peuple.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAGEKg0dbNWavBqgrd7ojx-ZgVZnuq1zLbUGKMrqj3ISh7s0jUqyv7SoKcW5PEOcgglu5dpsllCP-X0GoOjnK7htgiEQRk3s7hu9-JYGIbefjmLhU9FvVB0U_Y_VZjVKoeomzVnPpQxPs/s400/appel+du+peuple.jpg" width="300" /></a></div></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Présentation officielle, lectures publiques, conférences, et affiches 4x3 dans la ville : la promotion de l’ouvrage est sérieuse. Il faut préciser également que les éditions SOPECAM ,qui ont publié cet ouvrage, sont l’organe de presse officiel, levier incontournable du RDPC (le parti au pouvoir). Dans un communiqué officiel, disponible sur le site du RDPC, l’on apprend qu’en tant qu’ « entreprise citoyenne, la Société de presse et d’édition du Cameroun (SOPECAM) ne pouvait demeurer indifférente et se mettre en marge d’un courant populaire qui s’exprime avec une telle persistance à la face du monde »…</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Il est assez incroyable, pour moi, d’observer la mise en place massive et ostensiblement téléguidée d’une campagne présidentielle au Cameroun. Les partis d’opposition sont pléthores, et obtiennent des financements de campagnes sans conditions. Cependant, ils sont, à ce jour, invisibles et inaudibles, tandis que la machine RDPC pose ses premiers jalons en justifiant <i>précisément</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> d’ une « prise de parole engagée, déterminée, libre, lucide, authentique et sans équivoque du peuple camerounais (…) dans le débat politique dans notre pays » (communiqué officiel : « L’appel du peuple, l’expression de la légitimité », site web du RDPC).</span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-63523279986219036082010-11-23T03:02:00.000-08:002010-11-23T03:21:26.691-08:00Lu dans la presse camerounaise cette semaine<style>
@font-face {
font-family: "Times New Roman";
}@font-face {
font-family: "Cochin";
}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Sectio
</style><span style="font-family: Cochin;">La Nouvelle Expression, Mardi 16 Novembre 2010</span><br />
<span style="font-family: Cochin; font-size: 16pt;"><b>Moins de 600 000 travailleurs permanents au Cameroun …</b></span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin;"><b><br />
</b></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"><b>… Sur une population active estimée à plus de dix millions de personnes en 2009. Avec moins de 390 000 emplois, les entreprises révèlent leur incapacité à créer plus d’emplois. Même constatation pour l’Etat qui compte moins de 200 000 agents.</b></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">« Les entreprises recensées lors du dernier recensement général des entreprises (rge) organisé en 2009 emploient seulement 386 263 travailleurs permanents. Parmi eux, 281 972 sont des hommes (73%) et 104 291 sont des femmes (27%). […] </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">La même constatation est dégagée par l’Institut national de la statistique (Ins) […] : « Même en y ajoutant les 43 495 emplis temporaires recensées, on obtient que 429 758 emplois dans le secteur des entreprises, soit 4,3% de la population active estimée à près de 10 millions de personnes en 2009 »</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">La même constatation, les mêmes critiques valent pour le secteur public qui n’emploie que 196 056 personnes, même si l’Ins passe vite dessus.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqi8rW0MfUFMj9Xrst3LpCr2DWn00xUnaEPcAqc9q8hvI05Q79JxRpGY3AKE9RxNIA81PC8xoXGXRnVEaNGefvP7fqb4pev4yH_FgLNknT6CiXHTD02yRZIDeYv6HoQPNh9sT1-0SvEyo/s1600/Vu+dans+la+presse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="343" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqi8rW0MfUFMj9Xrst3LpCr2DWn00xUnaEPcAqc9q8hvI05Q79JxRpGY3AKE9RxNIA81PC8xoXGXRnVEaNGefvP7fqb4pev4yH_FgLNknT6CiXHTD02yRZIDeYv6HoQPNh9sT1-0SvEyo/s400/Vu+dans+la+presse.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le secteur informel dans les rues : sauvetteurs, call box etc.</td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">[…] Les très petites entreprises et petites n’ont réalisé que 15,4 % du chiffre d’affaires total, mais offrent 47,7 % des emplois permanents […]</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Cette faible capacité d’absorption des entreprises camerounaises, ainsi que l’Etat est révélatrice de la fragilité de la fragilité du secteur moderne et de son incapacité à créer des emplois salariés décents pour la majorité de a population active qui trouve finalement refuge dans le secteur informel en exerçant des activités précaires et dégradantes. »</span><br />
<br />
<span style="font-family: Cochin; font-size: small;">extraits d'un article de Hervé B. Endong </span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-28320106429102943842010-11-19T01:41:00.000-08:002010-11-23T03:05:53.119-08:00Bien mal acquis qui croyait prendre...<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">A Yaoundé, il y a une véritable floraison d’immeubles, un vrai boom, un bourgeonnement sur toutes les collines de constructions ambitieuses : plusieurs étages, une architecture souvent complexe avec des colonnes, des terrasses en surplomb. Pourtant, depuis un an, rares sont les chantiers qui se terminent. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvF7AazWaXHq0rtQs6gvCJ13b6c_IlF3-2Qs6bZekOMLE1A9Y0ak18HVmUyvVxpT_s9xcCyqyX4GoDSjkyyAJ4zV2e3SZHpgC-vx6f_d1AUd_AfwbaBggykElr3U4Y_uUgAZRzN2o_lSw/s1600/immeuble+bastos.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvF7AazWaXHq0rtQs6gvCJ13b6c_IlF3-2Qs6bZekOMLE1A9Y0ak18HVmUyvVxpT_s9xcCyqyX4GoDSjkyyAJ4zV2e3SZHpgC-vx6f_d1AUd_AfwbaBggykElr3U4Y_uUgAZRzN2o_lSw/s400/immeuble+bastos.jpg" width="300" /></a></span></div><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"> </span></span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Parfois même, en pleine nuit, un éboulis fracassant réveille un quartier en sursaut : un bâtiment fraîchement « poussé » vient de s’écrouler ! L’un deux, près de chez moi, a tout de même réussi à garder un morceau de sa carcasse debout : une cage d’escalier reste, intacte, dans les gravas. Tout un symbole... </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvU8EynEHwo1pjj7VLvZHKFzs85OcMN-QQgWX_2yAxv3bemEKIUWlaiBUs0BmS5TEDanhWLHwr4VQn4z8FKEhoNUFkjShJQq7ZqTjhUxiCJ3vHBVC0WF9Uh_8t8OpaOHLc30SX9mD4AWU/s1600/cage+d%2527escalier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvU8EynEHwo1pjj7VLvZHKFzs85OcMN-QQgWX_2yAxv3bemEKIUWlaiBUs0BmS5TEDanhWLHwr4VQn4z8FKEhoNUFkjShJQq7ZqTjhUxiCJ3vHBVC0WF9Uh_8t8OpaOHLc30SX9mD4AWU/s400/cage+d%2527escalier.jpg" width="300" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">On murmure qu’à l’approche des présidentielles au Cameroun, en novembre 2011, nombreux sont ceux qui investissent dans l’immobilier, le plus vite possible, aux dépens des normes de sécurité élémentaires ou des règles basiques de l’offre et de la demande. Pourquoi ? L’argent, une fois dépensé, ne risque pas d’être confisqué et la pierre reste muette, peut-être… </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFrNO-s_ABu5VahKSB-r0pzM4KEGKZmNh5YoYghL5PBIMABbr-Zol8G8d5G9AZm1uG8zBZKqD-mXuEqVFze1Qafi44O0zFNyTMLdUXuVsixLWPwQfHGKrBQBdb2pc2d2DQ8bCqOBnKENc/s1600/%25C3%25A9chafaudage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFrNO-s_ABu5VahKSB-r0pzM4KEGKZmNh5YoYghL5PBIMABbr-Zol8G8d5G9AZm1uG8zBZKqD-mXuEqVFze1Qafi44O0zFNyTMLdUXuVsixLWPwQfHGKrBQBdb2pc2d2DQ8bCqOBnKENc/s400/%25C3%25A9chafaudage.jpg" width="400" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><br />
</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">D’où viennent ces bâtisses, qui en sont les promoteurs, les propriétaires ? On a quelques indices... Il y a quelque temps, le <i>Cameroon Tribune</i></span><span style="font-family: Cochin;"> publiait une liste des d’immeubles devant être soumis à un contrôle. Les noms des propriétaires concernés ont été également publiés … Un arbre qui cache la forêt.</span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8ACGxSlC__vMBqzVmLrVxp-tIlaa3eLYoAE4MKyChgvjYAa4I4Gv0xq5H-vA-6zleeVB12A55HAHg30iI8UDxfv8kioMZq__Bf7oi2NgZJ5okAfs1qnOUf9-lP57N-47tis5ctfMYf1A/s1600/rue+ceper.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8ACGxSlC__vMBqzVmLrVxp-tIlaa3eLYoAE4MKyChgvjYAa4I4Gv0xq5H-vA-6zleeVB12A55HAHg30iI8UDxfv8kioMZq__Bf7oi2NgZJ5okAfs1qnOUf9-lP57N-47tis5ctfMYf1A/s400/rue+ceper.jpg" width="300" /></a></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"> Après la fameuse « opération épervier »</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">*</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"> lancée par le président Paul Biya suite aux troubles sociaux de 2008, et alors que le pays s'approche d'une nouvelle échéance, il y a du remous, du chantier. Cependant les lois de la gravitation pourraient jouer des tours aux plus pressés. </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">*(une vaste opération très médiatisée visant à poursuivre en justice les profiteurs au pouvoir et à démanteler des réseaux de corruption – une opération d'épuration politique, selon le point de vue)</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;">Voir : ce que l'on entend par "bien mal acquis" (suite à la plainte de Transparence International sur les "biens" , en France, de certains dirigeants africains)</span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Cochin;"><a href="http://www.rfi.fr/lffr/articles/131/article_3920.asp">Les mots de l'actu RFI</a> </span></span></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-67001217846481454922010-11-13T03:53:00.000-08:002010-11-13T04:08:14.515-08:00Lu dans la presse camerounaise cette semaine <style>
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}@font-face {
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}p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }
</style><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Quotidien Le Jour, 11 novembre 2010</span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-large;"><span style="font-family: Cochin;"><b>"Transes au lycée de Campo"</b></span></span></div><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUlX9OJqXU6Akd0JFrvnIfClSw8ccICi4QT31zjQg7BFj-oN_SEGopgZhnONYDAbJz6GC2QP9cOB2hh2xD31rdSzncd-mOpj4gdK4dcBGeszgqKlDflM8TLAl0_Ezcdovf1X08q-_ICkw/s1600/temple.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUlX9OJqXU6Akd0JFrvnIfClSw8ccICi4QT31zjQg7BFj-oN_SEGopgZhnONYDAbJz6GC2QP9cOB2hh2xD31rdSzncd-mOpj4gdK4dcBGeszgqKlDflM8TLAl0_Ezcdovf1X08q-_ICkw/s400/temple.jpg" width="300" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><style>
@font-face {
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}@font-face {
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</style> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">"Depuis deux semaines, une vingtaine d'élèves sont tombés en transe au lycée de Campo, un arrondissement de l'Océan frontalier de la Guinée Équatoriale. Le sous-préfet, Gaston Messi, débordé par les plaintes des parents d'élèves a finalement cédé à une pression : un marabout pour <span style="font-size: large;"><b>exorciser le lycée</b></span>. Biya, le marabout du village Bibabiboto a ainsi été sollicité de fait de ses prouesses magiques. En présence des autorités locales et d'une foule médusée, il fera une véritable <span style="font-size: large;"><b>chasse à la sorcière</b></span> toute la nuit de lundi à mardi [...] Dans son spectacle, il finira par déterrer un box dans la cour du lycée, source selon lui, d'influences maléfiques sur les élèves, pointant un doigt accusateur sur le proviseur du lycée. "C'est le patron de cet établissement qui envoûte les élèves ; il détient par ailleurs une mallette en or ayant un rayonnement magique extraordinaire" [...]</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Le lendemain, plusieurs personnes ont contesté la découverte du marabout, indiquant que ce box appartenait à une vendeuse de beignet. Le sous-préfet a convoqué une réunion de crise, il a demandé au curé de Campo de dire, mercredi prochain, une messe au lycée pour ramener la sérénité et, si possible, <span style="font-size: large;"><b>chasser les esprits</b></span> responsables de ce comportement"</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Joseph Abena Abena</span></div></td></tr>
</tbody></table>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3275074584886812663.post-16812169913622159652010-11-11T04:17:00.000-08:002010-11-13T03:32:39.982-08:00Peaux et Masques<div class="separator" style="clear: both; color: black; text-align: center;"></div><div style="color: black; text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">En 1952, Frantz Fanon, un psychiatre martiniquais, publie son célèbre essai <i>: Peaux Noires, Masques Blancs</i></span><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">, dans lequel il analyse les traumatismes infligés par le colonialisme sur le psychisme des hommes et des femmes noires. Il fait état des meurtrissures et des névroses, liées à la couleur de peau et à ce qu'elle représente. La peau noire est le vêtement biologique d'une identité en souffrance. Ainsi, mentionne Frantz Fanon, « La civilisation blanche, la culture européenne ont imposé au Noir une déviation existentielle », qui le pousse à vouloir ressembler au Blanc – et à la civilisation même qui a déconstruit la sienne.</span></div><div style="color: black;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif9Hui9FLH8Xrt0kX7AHszrraTqJFq_b9YAXcPwqs_0WGGRSCHWrxKsYIG0GiMVkV1Rb4KTY4N5ND2tIr8bGC0tJEeCh8_fA_rM1sL_KomhzDz3QpeaJYutYv2-4mTN74tz9BRERdx1CA/s1600/peaux.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="355" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif9Hui9FLH8Xrt0kX7AHszrraTqJFq_b9YAXcPwqs_0WGGRSCHWrxKsYIG0GiMVkV1Rb4KTY4N5ND2tIr8bGC0tJEeCh8_fA_rM1sL_KomhzDz3QpeaJYutYv2-4mTN74tz9BRERdx1CA/s400/peaux.jpg" width="400" /></a></div><div style="color: black; text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;">Ce livre est paru dans un monde colonisé. Il est aujourd’hui un ouvrage de référence et a inspiré de nombreux penseurs. Depuis des décennies se sont écoulées… Cependant, lorsque j’arrive au Cameroun en 2009, je suis confrontée à cette question de couleur de peau et d'identité en permanence. Ici, on « whitise » : c’est lorsque les <i>black</i> parlent, mangent, marchent comme des <i>white</i>. Ici, on se moque un peu de ceux -ci car le naturel revient au galop : il suffit de peu (un mot de patois, une attitude) pour qu’ils soient démasqués et réinvestissent leurs peaux d'africains. </span><br />
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<span style="font-family: Cochin; font-size: small;">A l’inverse, on m’a complimentée lorsque je me suis « camerounisée ». Lorsque je grille une priorité en voiture ou que je marchande sans relâche le prix d’un poisson braisé, c’est que, ékyé, j’ai déjà appris. Je ne suis pas encore une Atangana. Pour cela, « il faut durer », être en Afrique depuis longtemps, connaître toutes les ficelles, se « débrouiller » comme une africaine. Les Atangana ont déteint, mais ils en sont fiers : cela veut dire qu'ils sont adoptés (adaptés?).</span></div><div class="MsoNormal" style="color: black; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtn3slo7pH5iYbKhaf2e4Yb8Tm51ni4dVQ_t8oakGD6lPc_-vtrcuGORquy4Iq4YKqWZ430pFDRFLIdj6pgmPGrsPj8xCbbUd1BaoZPsztKaWz8ivatpsxn8r8OCxgLWTWZd63ZAkVHcs/s1600/Whitening-Cream-For-Black-Skin-People-WTC01-.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="293" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtn3slo7pH5iYbKhaf2e4Yb8Tm51ni4dVQ_t8oakGD6lPc_-vtrcuGORquy4Iq4YKqWZ430pFDRFLIdj6pgmPGrsPj8xCbbUd1BaoZPsztKaWz8ivatpsxn8r8OCxgLWTWZd63ZAkVHcs/s400/Whitening-Cream-For-Black-Skin-People-WTC01-.jpg" style="color: black;" width="400" /></a></div><div style="color: black;"><span style="font-family: Cochin; font-size: small;"> Je crois qu’auparavant, je n’avais jamais été consciente de ma couleur de peau. Ici pourtant, c’est un choc lorsqu’on me le rappelle chaque jour dans la rue, au marché, dans les taxis. On m’appelle « la blanche », de manière sympathique ou cinglante, c’est selon. Mais on m’appelle aussi « Madame » - en signe de déférence exagérée- bien plus souvent qu’à mon tour. Ou encore, dans les villages, « Maman ou Tata », titres de respect qui ne devraient pas m’être décerné par des plus âgés que moi... et pourtant. Bref, je ne suis jamais considérée d’égal à égal – chose dont j’avais le plus souvent l’habitude en vivant en France. </span><br />
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<span style="font-family: Cochin; font-size: small;">De nombreuses camerounaises se décapent la peau avec des produits violents pour blanchir, et les femmes blanches vont bronzer pour brunir… En arrivant au Cameroun, je prends conscience que nous avons tous des peaux et masques interchangeables et pourtant difficile à partager. C’est mon premier décalage, pour lequel j’ai eu bien du mal à me rééquilibrer.</span></div></div><div class="MsoNormal" style="color: black; text-align: justify;"><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZNCpoVLDsPwymAk7nI4l5fzcJ2lCBE_CK9-2wU6BM6ooCJ59wN61T26RAefuciStX2dJWMSv5v6guHWKhfTeyItsdABqDKTItZgM6k2DeBY5oy-m48FHrGhBfsOJ3_pK6MIlTVNEFac/s1600/masques+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZNCpoVLDsPwymAk7nI4l5fzcJ2lCBE_CK9-2wU6BM6ooCJ59wN61T26RAefuciStX2dJWMSv5v6guHWKhfTeyItsdABqDKTItZgM6k2DeBY5oy-m48FHrGhBfsOJ3_pK6MIlTVNEFac/s400/masques+2.jpg" width="400" /></a></div></div>Flora Boffyhttp://www.blogger.com/profile/08410823796804352614noreply@blogger.com0